法语悦读课程 | 日本政府正式决定将福岛核污水排入大海

Le Japon va rejeter dans l’océan l’eau contaminée de Fukushima

日本政府正式决定将福岛核污水排入大海

(本期老师:Sylvie)

厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。

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I.背景导读

Le Japon va déverser en mer, après traitement, de l'eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé mardi le gouvernement nippon. Une décision à même de provoquer la colère des pêcheurs mais aussi des voisins comme la Corée du Sud ou la Chine.

周二,日本政府宣布决定将福岛核事故造成的核废水处理后排入大海。此决定引起了日本渔民及邻国(韩国、中国)的共愤。

II. 阅前思考

1) 你对日本将核污水排入大海的决定有什么看法?请用法语讲述你的观点。

2) 你对法国的能源结构有哪些了解?请用法语简要介绍。

3) 你对法国的核电技术是否有了解?请用法语简要介绍。

词汇及表达

déverser v.t

1.使流入,注入,倒入:faire couler (un liquide) d'un lieu dans un autre.

2.[引]倒,倾卸:déposer, laisser tomber en versant.

3.[转]吐出;发泄,流露:laisser sortir, répandre en grandes quantités.

accidenté adj.
1.起伏的, 高低不平的: qui présente des inégalités du relief, des accidents de terrain.

例如:terrain accidenté(请学员翻译练习)

2.〈口语〉出了事故的:qui a subi un accident.

例如:voiture accidentée (请学员翻译练习)

— n. 事故受害者

nippon adj. 日本的/ n.日本人:Japonais.

例如:Le sushi est un plat nippon. (请学员翻译练习)

à même de loc.prép. 能够: capable de, susceptible de, à portée de, apte, en mesure de.

III.外教原文朗读

Le Japon va rejeter dans l’océan l’eau contaminée de Fukushima

Le Japon va déverser en mer, après traitement, de l'eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé mardi le gouvernement nippon. Une décision à même de provoquer la colère des pêcheurs mais aussi des voisins comme la Corée du Sud ou la Chine.

Cette décision met un terme à sept années de débats sur la manière de se débarrasser de l’eau provenant de la pluie, des nappes souterraines ou des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires.

Passant outre les oppositions, le gouvernement japonais a opté pour le rejet dans l’océan Pacifique de l’eau contaminée issue du refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, qui ont subi une fusion des cœurs au moment du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.

« Nous estimons que les rejets dans l’océan sont réalistes, dès lors qu’ils seront réalisés en toute sécurité », a défendu le premier ministre, Yoshihide Suga, au moment de l’annonce de cette décision, mardi 13 avril, justifiée par la limite des capacités de stockage dans l’enceinte de la centrale, qui devrait être atteinte à l’automne 2022. Le 18 mars, 1,25 million de tonnes d’eau dormaient dans plus de 1 000 réservoirs. La quantité augmente de 141 tonnes par jour.

Le déversement devrait commencer dans deux ans, une fois obtenu l’aval de l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN), gendarme de l’atome nippon. Car 80 % de l’eau stockée reste, malgré un traitement par le système de filtration ALPS (Advanced Liquid Processing System), chargée de soixante-deux nucléides, dont du strontium-90 et du césium-137, à des niveaux supérieurs aux normes environnementales.

La Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco, propriétaire de Fukushima Dai-ichi) prévoit un second traitement. Selon les résultats d’un essai de second traitement réalisé fin 2020, seuls demeurent détectables le cobalt 60 à 0,233 bequerels par litre (Bq/l, norme à 200 Bq/l), le carbone 14 à 15,6 Bq/l (norme à 2 000 Bq/l) et le tritium à 272 000 Bq/l (norme à 60 000 Bq/l). Un processus de dilution doit par la suite faire baisser le tritium à des niveaux acceptables.

Une décision impopulaire

La question du devenir de cette eau était débattue depuis sept ans. En février 2020, une commission du ministère de l’économie (METI, qui supervise l’industrie nucléaire) présentait l’évaporation dans l’atmosphère et le rejet en mer comme des « options réalistes ». Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA, organe onusien), Rafael Grossi, affirmait au même moment que le rejet en mer « correspondait aux normes en vigueur dans le monde » au sein de l’industrie nucléaire.

Le gouvernement a plusieurs fois reporté une décision impopulaire. Selon un sondage de mars de la chaîne publique NHK, 51 % des sondés s’y opposent, contre 18 % qui l’appuient. La fédération des coopératives de pêche JF Zengyoren reste « résolument contre » le projet, comme la fédération nationale des consommateurs Shodaren. Juste après l’annonce, plus de 300 personnes ont manifesté devant les bureaux du premier ministre à Tokyo. « Certains des radionucléides à rejeter ont une durée de vie de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’années. La décision de rejeter l’eau contaminée dans l’océan aura des conséquences », craint Kazue Suzuki, de l’ONG Greenpeace Japan.

A l’étranger également la décision inquiète. Les Etats-Unis ont fait part de leur compréhension et salué la transparence du processus mais la Chine a qualifié, mardi, d’« extrêmement irresponsable » l’approche du Japon qui « va gravement nuire à la santé et à la sûreté publiques dans le monde, ainsi qu’aux intérêts vitaux des pays voisins ».

La Corée du Sud a exprimé de « vifs regrets » après cette décision, qui représente « un risque pour l’environnement maritime ». Pékin et Séoul font partie des quinze capitales qui limitent les importations de produits agricoles et de la pêche japonais depuis la catastrophe de Fukushima.

Défiance envers Tepco et le gouvernement

L’opposition est alimentée par une défiance persistante envers Tepco et le gouvernement sur le nucléaire. En juin 2020, le ministère des affaires étrangères affirmait : « L’eau traitée par le système ALPS puis stockée n’est pas contaminée. » Tepco n’a reconnu qu’en août 2020 la présence de carbone 14 dans l’eau entreposée.

Greenpeace s’interroge aussi sur d’autres solutions pour résoudre le problème de l’eau. Dans un rapport d’octobre 2020, l’ONG affirmait que le rejet a été retenu car c’est la solution la plus économique. Tepco, qui travaille avec Toshiba et Hitachi ou encore Orano (Ex-Areva) sur le traitement de l’eau, aurait rejeté les collaborations avec les entreprises américaines Purolite – dont la technologie d’échanges d’ions serait efficace pour faire baisser la part des soixante-deux nucléides –, et de Kurion, qui maîtriserait une technologie d’extraction du tritium.

Pour calmer les oppositions, le gouvernement a promis de débloquer des fonds pour compenser les pertes et limiter l’incidence sur l’image des produits de Fukushima. « Il y aura de nouvelles rumeurs infondées. Nous agirons pour en limiter l’impact », s’est engagé Hiroshi Kajiyama, le ministre de l’économie.

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